Les sinisants ont découvert la pratique de la peinture chinoise traditionnelle en s’exerçant avec WANG Chunyu.
Arrivé à Rennes dans les années 2000 pour étudier aux Beaux-Arts et compléter sa formation artistique entamée en Chine, il fait le premier pas d’une quête qui l’amènera à la croisée de la peinture traditionnelle chinoise, dans la culture de laquelle il a grandi, et de l’art contemporain qu’il découvre et expérimente en Bretagne.
Les fonctions traditionnelles de la peinture en Chine sont multiples : rituelle, religieuse et ornementale dès l’origine, elle eut aussi des fonctions mémorielles, de divertissement, éducatives, poétiques et philosophiques, cherchant à procurer un sentiment de sérénité, voire de purification morale.
Entrer dans l’univers du trait et du lavis et, par la pratique du geste « juste », faire entendre sur le papier de riz les « sons du cœur » en empruntant la voie des fleurs et des oiseaux ou celle du paysage…
Les secondes ont pratiqué la fleur orchidée : « Le peuple chinois a donc longtemps considéré les orchidées comme un symbole de l’élégance ».
Si les Chinois adorent la fleur de lotus, c’est qu’elle suggère la vertu de l’homme. De nos jours, cette sentence sert de devise à ceux qui cherchent à devenir une personne aux sentiments nobles. Selon ZHOU Dunyi, philosophe des Song du Nord (960-1127) : « La fleur de lotus reste totalement pure quel que soit le limon dont elle est issue et elle n’est pas coquette malgré la baignade dans l’eau claire ». C’est la raison pour laquelle les premières l’ont choisie.
Tous les élèves ont apprécié cette initiation, mêlant créativité et concentration.